Francis DROSSART
« M. Klein / W.R. Bion ; Continuité, Discontinuités »
La pensée de Bion se réfère constamment à celle de Mélanie Klein. Pourtant, beaucoup d’auteurs (notamment francophones) méconnaissent totalement cette continuité, préférant présenter le premier comme un dieu tombé du ciel, et la deuxième, comme une sorcière déchue et anachronique. Mais comment parler de « relation contenant-contenu », sans se référer au concept kleinien d’« identification projective » ? Ou « d’attaques contre les liens », sans se référer à celui d’« envie » (concept au demeurant si critiqué par bien des auteurs, et notamment par Winnicott) ?… C’est précisément contre une telle vision, fausse et édulcorée, d’un Bion contemplateur et « Lou Ravi » de la « rêverie maternelle » (régulièrement confondue avec l’anticipation, quand ce n’est pas avec l’empathie) que s’inscrira notre travail. Ceci, dans une perspective de « généalogie des concepts » qui essaiera d’en retrouver la force provocatrice
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